A l’aimable invitation de Michel Dargent, maire de Ceaucé, une délégation de Fidélité Gaulliste de Normandie a participé le 8 janvier 2022 aux manifestations marquant le 30° anniversaire du décès de Louis Terrenoire, Ministre du Général de Gaulle, Maire de Ceaucé de 1959 à 1977, en présence de nombreux membres de sa famille et d’élus du département de l’Orne.

Outre son président Franck Leconte, sa vice-présidente Jacqueline Baruffolo, son trésorier Claude Baruffolo et son fidèle porte-drapeau Yann Vaugeois, la délégation était également composée de nos Compagnons Jean-Yves Cousin, ancien député maire de Vire, Aude Vaugeois et Gérard Roger.

Personnalité d’envergure du gaullisme de guerre et de l’aventure politique du Général de Gaulle, Louis Terrenoire repose aujourd’hui, aux côtés de son épouse, dans le cimetière de Ceaucé.

Louis Terrenoire, c’est d’abord un engagement précoce dans la Résistance. Il fonde notamment l’hebdomadaire « Temps nouveau » puis le « Bulletin de la France combattante ». En 1943, il est nommé secrétaire du Conseil national de la Résistance (CNR). Il est arrêté par la Gestapo le 10 décembre 1943, relâché puis arrêté une nouvelle fois le 23 mars 1944. Il sera torturé et déporté au camp de Dachau le 18 juin 1944 jusqu’à la libération du camp par les troupes américaines le 27 avril 1945. Il recevra la médaille de la Résistance et la croix de guerre 1939-1945.

Après la guerre, Louis Terrenoire reprend ses fonctions de journaliste à l’Aube puis entre très rapidement en politique, d’abord, sous les couleurs du Mouvement des républicains populaires (MRP) puis du Rassemblement du Peuple Français (RPF) en tant que député de la première circonscription de l’Orne du 21 octobre 1945 au 4 juillet 1951.

Nommé secrétaire général du RPF par le Général en 1951, il y remplace Jacques Soustelle. Il restera à ce poste jusqu’en 1954. Sur cette aventure du RPF, il publiera un ouvrage en 1981 aux éditions Plon « De Gaulle 1947-1954, pourquoi l’échec ? Du RPF à la traversée du désert. »

En novembre 1958, il est de nouveau député de l’Orne sous la bannière de l’Union pour la nouvelle République (UNR). De mai 1959 à février 1960, il préside le groupe parlementaire de l’UNR.

Sous la présidence du Général, il sera nommé au sein du Gouvernement : d’abord en tant que Ministre de l’Information de février 1960 à août 1961 puis Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement d’août 1961 à avril 1962. Il sera aussi le porte-parole du Gouvernement de février 1960 à mars 1962, en pleine guerre d’Algérie.

En mai 1962, il est élu secrétaire général de l’Union des démocrates pour la République (UDR) et conserve ce poste jusqu’en décembre de la même année.

Il retrouve l’Assemblée Nationale et sa chère première circonscription de l’Orne d’octobre 1962 à mars 1973 et signe nombre d’éditoriaux dans la revue gaulliste « La Nation ». Daniel Goulet lui succèdera à l’Assemblée Nationale.

Très imprégné des idées du catholicisme social, de participation et d’actionnariat populaire, Louis Terrenoire fut l’un des animateurs du courant dit « des gaullistes de gauche » regroupés au sein de l’Union démocratique du Travail (UDT).

Il se retire totalement de la vie politique en 1978, à l’âge de 70 ans et décèdera le 9 janvier 1992.

Après un dépôt de gerbe effectué sur la tombe familiale par son fils, Alain Terrenoire, au nom de la famille, Michel Dargent au nom du Conseil municipal et Franck Leconte, au titre du comité Fidélité Gaulliste, une messe a été célébrée en l’église Saint-Ernier de Ceaucé, avec le concours de la fanfare locale.

Enfin, une plaque a été dévoilée au foyer communal, 2 rue de l’Ortel, qui porte désormais le nom de Louis Terrenoire. Inauguré le 15 octobre 1964, ce bâtiment communal avait été construit sous l’impulsion de ce dernier par une équipe franco-allemande de jeunes ouvriers, avec le concours financier de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ). A l’issue du dévoilement de la plaque, Michel Dargent, Maire et Christophe de Balorre, Président du Conseil départemental de l’Orne, ont prononcé chacun une allocution avant qu’Alain Terrenoire ne conclue la manifestation par une vibrante et émouvante intervention durant laquelle il a retracé le parcours ô combien riche et exaltant de son père, au service de la liberté, de la démocratie et d’une certaine idée de la France ainsi que ses liens particulièrement  forts avec le département de l’Orne en général et la commune de Ceaucé, en particulier.

Concernant la mémoire de Louis Terrenoire, rappelons que l’ouvrage « De Gaulle en Conseil des ministres – Journal et notes de Louis Terrenoire » a été publié aux éditions Etudes et essais normands fin 2018 à partir de ses nombreuses notes déposées aux Archives nationales et présentées par Hélène Boivin, laquelle vient d’ailleurs de recevoir le 1er décembre dernier au Palais Bourbon le prix de thèse de l’Assemblée Nationale pour son travail intitulé « Louis Terrenoire, un fidèle dans l’ombre du Général de Gaulle 1908-1992 ». Une publication devrait suivre.

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  • Crédits photos Franck Leconte.
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