Le dimanche 26 juin 2022, une délégation de notre comité Fidélité Gaulliste de Normandie s’est rendue devant la tombe d’Henri et Jeanne de Gaulle, les parents du Général, qui est située dans le cimetière communal de Sainte-Adresse, afin d’y organiser un temps de recueillement, sobre et sincère.

Jeanne Maillot, née le 28 avril 1860 à Lille, a 26 ans en 1886 lorsqu’elle épouse Henri de Gaulle, né le 22 novembre 1848 à Paris, son cousin éloigné ; le couple aura cinq enfants : Xavier, né en 1887, Marie-Agnès, née en 1889, Charles, né en 1890, Jacques, né en 1892 et Pierre, né en 1897.

Dans ses mémoires de guerre, Charles de Gaulle décrit ses chers parents ainsi : « Homme de pensée, de culture et de tradition… mon père était imprégné du sentiment de la dignité de la France. Il m’en a découvert l’Histoire ». « Ma mère portait à la patrie une passion intransigeante à l’égal de sa piété religieuse ».

Engagé volontaire lors de la guerre de 1870, Henri de Gaulle constitue pour son fils Charles, « un exemple jamais oublié que vous avez donné à vos fils au début de votre vie en combattant avec honneur le même ennemi qu’ils combattent à leur tour ».

Henri de Gaulle enseigne l’histoire et les lettres chez les jésuites du collège de l’Immaculée-Conception à Paris où il a notamment pour élève son fils Charles tout en étant chargé de cours à Sainte-Geneviève de Versailles. « Monarchiste de regret et républicain de raison » comme il aime se définir, il fonde en 1907 l’école Fontanes, établissement laïc mais d’inspiration religieuse, après l’expulsion des congrégations religieuses en 1905 ; Georges Bernanos, Philippe Leclerc de Hauteclocque et Jean de Lattre de Tassigny figureront dans les rangs de ses étudiants.

Durant ses jeunes années, Charles de Gaulle écrit très souvent à sa mère, notamment lorsqu’il est au front durant la Grande Guerre ; en 1918, il lui fait ainsi part de « son regret indescriptible de ne pas avoir pris une meilleure part au conflit qui s’achève ».

Après la retraite d’Henri de Gaulle, le couple se retire à Sainte-Adresse (76) chez leur fille, Marie-Agnès Cailliau – de Gaulle et c’est là qu’Henri de Gaulle conseillera son fils Charles dans l’élaboration de l’ouvrage « Le Soldat », lequel deviendra par la suite « Vers l’armée de métier ».

Le 3 mai 1932, Henri de Gaulle décède à l’âge de 83 ans.

Durant l’invasion allemande de la France en 1940, Jeanne de Gaulle quitte la Normandie et part se réfugier chez son fils Xavier, en Ile-et-Vilaine ; le 18 juin, elle est prévenue par le curé de Paimpont de l’Appel lancé par son fils : « Je reconnais bien Charles, il a fait ce qu’il devait faire », lui répond-elle.

Elle meurt à Paimpont le 16 juillet 1940 et y sera inhumé. Peu avant son décès, le Général confiera à sa sœur Marie-Agnès : « Ce qui m’a souvent réconforté depuis le 18 juin 1940, c’est la conviction que maman aura été toujours, et en tout, avec moi ».

Le Général de Gaulle est venu plusieurs fois sur la tombe de ses parents, notamment en 1947 et en 1962, au moment des obsèques du Président René Coty, au Havre.

Outre Henri et Jeanne de Gaulle, la sépulture familiale accueille les dépouilles de Marie-Agnès Cailliau de Gaulle, décédée en 1982, de son mari, Alfred Cailliau, mort en 1956 et de leurs enfants, Charles-Etienne, décédé en 1937, le sous-lieutenant Charles Cailliau, mort pour la France le 21 mai 1940 et Denys Cailliau, décédé en 1950.

Combattant de la guerre de 1870-1871, titulaire de la médaille commémorative associée et réserviste dans l’infanterie, Henri de Gaulle était chevalier de la Légion d’Honneur (nomination du 29.12.1896), d’où la présence de la palme du premier Ordre national sur la tombe, au demeurant très sobre.

Après quelques mots prononcés par le Président Franck Leconte, qui a notamment évoqué la vie simple, droite et honnête et les engagements patriotiques et religieux d’Henri et de Jeanne de Gaulle, lesquels auront considérablement marqué leur jeune fils Charles, la gerbe du comité Fidélité Gaulliste de Normandie a été déposée devant la tombe par Jacqueline Baruffolo, vice-présidente et Evelyne Loiselet, trésorière adjointe, avant que les Compagnons, rassemblés devant leur drapeau porté par Yann Vaugeois, respectent une minute de silence en leur mémoire.

Une cérémonie intime, sobre et profonde, voulue par les Compagnons de Fidélité Gaulliste Normandie et à l’image de la famille de Gaulle.

Crédits photographiques : Claude Marchetti.

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  • Crédits photos Claude Marchetti
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