Le 12 février 1994, Louis Borderieux, Compagnon des temps héroïques du Gaullisme de guerre, décédait des suites d’une longue maladie à son domicile de Colombiers-sur-Seulles ; il avait 73 ans. Une délégation de Compagnons de Fidélité Gaulliste de Normandie était présente au cimetière de Vaucelles à Caen le dimanche 11 février 2024 à 11 heures afin de rendre hommage à notre deuxième Président, à l’occasion du trentième anniversaire de son décès. A nos côtés, Richard Lecaplain, Conseiller municipal représentant Joël Bruneau, Maire de Caen et Morgan Taillebosq, Conseiller municipal délégué à la mémoire et aux anciens combattants.

En venant se souvenir et se recueillir autour de la tombe de Louis Borderieux, les Compagnons de Fidélité Gaulliste de Normandie clôturaient ainsi leur pèlerinage mémoriel entamé voici un an afin de rendre hommage à leurs trois pères fondateurs ; ainsi, après la cérémonie du 5 février 2023 qui les avait réunis au cimetière Nord-Ouest de Caen autour de la tombe du premier Président, le Dr Henri Buot, dans le cadre du quarantième anniversaire de sa disparition et celle organisée au sein du cimetière de Ouistreham-Riva-Bella à l’occasion du premier anniversaire du décès du Président Jacques Duchez, le 9 décembre 2023, c’est la mémoire de Louis Borderieux, troisième président, qui a été honorée dans le cadre de cette cérémonie intime mais qui comptait tout de même la participation de dix porte-drapeaux. A signaler tout particulièrement parmi ces derniers, le drapeau de la section du Calvados de la Fédération des réseaux de la France combattante dont Louis Borderieux fut l’ardent Président durant plus de vingt années, porté pour l’occasion par notre amie Yvette Hébuterne. Beau symbole car ce même drapeau qui a accompagné Louis Borderieux durant toutes les années de sa présidence était aussi présent près de son cercueil, lors de ses obsèques célébrées à l’Abbaye aux Hommes, le 15 février 1994.

Au cours de son intervention, le Président Franck Leconte a évoqué le parcours résistant de Louis Borderieux au sein du Groupe de Georges Langlois du Réseau Hector, rattaché aux Forces françaises combattantes puis son internement et sa déportation en Allemagne. Il a aussi rappelé son parcours de chef d’entreprise et de citoyen engagé durant l’après-guerre ; à cet égard, Franck Leconte a relevé que si Louis Borderieux était chef d’entreprise par tradition familiale, il était Français par passion et Gaulliste par conviction et qu’il ne pouvait agir autrement qu’en soutenant activement le projet de redressement national proposé par le Général de Gaulle.

A son tour, Richard Lecaplain, représentant le Maire de Caen, a pris la parole pour témoigner du parcours électif de Louis Borderieux, qu’il a d’ailleurs personnellement côtoyé lors de son premier mandat. Elu au Conseil municipal de Caen en 1971, réélu en mars 1977, Louis Borderieux a assumé avec passion les fonctions de maire adjoint en charge des Affaires sociales et présidé le Bureau d’aide sociale de la Ville. Force est de constater que la préoccupation sociale, au cœur de l’Idéal Gaulliste, fut pour lui une exigence.

A l’issue du dépôt de la croix de Lorraine fleurie par le Président Franck Leconte et Jacqueline Baruffolo, notre vice-présidente, les deux élus caennais précités ont déposé une gerbe au nom du Maire de Caen et de son Conseil municipal avant que ne retentisse une vibrante Marseillaise chantée.

A travers cet hommage rendu à un homme, il s’agissait aussi de célébrer une existence qui fait sens, une vie consacrée à l’intérêt général, à la Ville de Caen, au Général de Gaulle, à la France. En rappelant ce que fut l’histoire de Louis Borderieux, notre souhait le plus cher est bien de faire vivre l’esprit et les valeurs qui ont déterminé son chemin, fait de dépassement de soi, de service de son pays, d’attention aux autres, de sens de l’Honneur.

A l’issue de ce temps officiel, le cortège s’est déplacé vers la tombe remarquable de Raoul, Marie et Rémy Douin, présente dans le cimetière et qui constitue aussi le cénotaphe de Robert Douin, fusillé par les Allemands à la maison d’arrêt de Caen le 6 juin 1944 et dont le corps, à l’instar des autres Fusillés du 6 juin 1944, n’a jamais été retrouvé. Notre amie Aurelia Douin, fille de Rémy et petite-fille de Robert ainsi que sa fille Charline, nous faisaient l’honneur de leur présence durant ce temps de recueillement.

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  • Crédits photographiques : Claude Marchetti.
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