Des recherches dans les archives de notre comité m’ont permis de retrouver le texte du discours prononcé par Raymond Triboulet, premier sous-préfet de la France libérée et Ministre du Général de Gaulle, lors de la cérémonie de présentation des vœux de l’année 1993 aux Compagnons de Présence du Gaullisme de Basse-Normandie, alors réunis à Biéville-Beuville chez notre regretté Compagnon Gérard Angot, maire de la commune.
La période des vœux pour l’année 2022, marquée par un contexte sanitaire qui proscrit tout rassemblement de ce type et l’actualité du message porté par Raymond Triboulet, notre président d’honneur, m’incite à vous livrer le texte de son allocution.
Puissions-nous, à notre tour, regrouper autour de nous, tous ceux qui se souviennent que sur le drapeau français sont écrits les deux mots : Honneur et Patrie !
« Mes chers Compagnons,
Jamais le Gaullisme n’a été plus présent.
Je suis sûr que vous le ressentez tous, parce que vous n’êtes pas des « importants » privés de tout contact populaire dans leur voiture de fonction, où ils n’ont de relations extérieures que par téléphone.
Vous savez que partout, dans la rue, dans les moyens de transport public, au bistrot, le cri est unanime : « Ah si de Gaulle était encore là ! ».
Or c’est vous, comprenez-le, qui avez la responsabilité d’assurer encore sa présence. Vous me direz que nous commençons à vieillir (pour moi, c’est chose faite), mais le cœur reste jeune, et c’est là l’essentiel.
Vous êtes gaulliste : qu’est-ce à dire ? D’abord que vous aimez la France et que vous comprenez sa grandeur, la place unique tenue par notre hexagone dans le monde occidental. Certes, cela nous imposait de grands sacrifices, puisque nous nous sommes trouvés au centre des deux guerres mondiales. Mais nous y avons joué un rôle décisif, même après la défaite sans précédent de 1940.
Et pourquoi sommes-nous encore, par le non à Maastricht, la nation qui attire l’attention du monde entier ? Parce que même totalement envahis en 1940, la Providence a suscité Charles de Gaulle, homme de génie, qui nous a demandé de continuer le combat et nous a promis la victoire.
Le Gaullisme, c’est donc l’amour de la patrie, mais c’est aussi les vertus même du Général qu’il nous faut essayer de cultiver en nous : le désintéressement, l’amour de ce qui est difficile, le courage, l’honneur.
Regroupez autour de vous tous ceux qui se souviennent que sur le drapeau français sont écrits les deux mots : Honneur et Patrie. »
Raymond Triboulet
(Passez votre souris sur l’image et cliquez pour lancer le diaporama)
crédits photos Franck Leconte.
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