Née de Lentaigne de Logivière le 12 janvier 1922 à Roubaix (59), Marie-Thérèse Colas des Francs est issue d’une illustre famille caennaise ; elle est la descendante de Jacques de Logivière, Maire de Caen durant le Premier Empire.
Durant l’Occupation, alors étudiante et profondément marquée par les actes d’héroïsme de ses parents au cours de la Première Guerre mondiale, elle s’engage en 1943 dans la Résistance et sert à l’état-major de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), sous les ordres du Général Revers.
Affectée en qualité d’agent de liaison personnel du chef de l’ORA après l’arrestation et la déportation de plusieurs Saint-Cyriens de la promotion « Croix de Provence », elle effectue de nombreuses missions et transports de fonds entre l’état-major national et les différents chefs régionaux, avec un total mépris du danger.
Ses brillants états de services dans la Résistance lui valent l’attribution d’une citation à l’ordre de la Brigade par ordre du jour n° 355 du 1er août 1946 du Général Koenig, commandant en chef des FFI, cette citation comportant l’attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.
En novembre 1944, elle décline une proposition d’intégration au sein des auxiliaires féminines de l’armée de Terre en tant que lieutenant des FFI afin de terminer ses études universitaires. Elle prépare en même temps un brevet de secouriste de la Croix Rouge française afin d’aider, à partir de mai 1945, au service de rapatriement et d’accueil des prisonniers de guerre au centre de la gare d’Orsay à Paris.
Après une courte carrière professionnelle à Paris, de 1946 à 1950, elle s’installe au Tchad de 1951 à 1962 afin d’accompagner son mari, ingénieur géomètre. Elle mène alors de front une activité professionnelle (elle sera d’abord chargée du service de l’information auprès du cabinet du Gouvernement français au Tchad puis secrétaire de l’Union interprofessionnelle du Tchad, « le patronat français ») et se consacre à l’éducation de ses quatre enfants tout en s’investissant dans un certain nombre d’œuvres à caractère humanitaire.
Installée enfin à Bretteville-sur-Odon (14), elle poursuit son action humanitaire et rejoint naturellement les rangs de Présence du Gaullisme de Basse-Normandie. Elle milite également au sein de l’Union nationale des combattants (UNC), de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance (CNCVR) et de l’Association nationale des femmes d’officiers de carrière (ANFOC).
Militante de la mémoire, elle intervient régulièrement dans les collèges et les lycées devant les élèves qui préparent les épreuves du concours national de la Résistance et de la déportation (CNRD). En 2011, elle est nommée chevalier de la Légion d’Honneur.
Décédée le 5 mai 2017 à l’âge de 95 ans, nous étions quelques Compagnons présents pour lui rendre un dernier hommage le 10 mai 2017 en l’église Notre Dame de l’Assomption de Bretteville-sur-Odon, auprès de sa famille et de son fils Emeric, notre précédent aumônier de Fidélité Gaulliste,
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