Louis Borderieux est né le 13 décembre 1921 à Paris.
Pendant l’Occupation, il travaille aux côtés de son père, directeur d’une importante entreprise de fournitures générales pour l’automobile à Caen.
Le 1er février 1941, il rejoint les rangs de la Résistance, au sein du Groupe de Georges Langlois du Réseau « Hector ». Son activité consiste à distribuer journaux et tracts, à fournir des renseignements sur les activités militaires des forces allemandes stationnées dans la région caennaise, bases aériennes et dépôts ainsi qu’à commettre des sabotages.
Le mercredi 9 octobre 1941, à 7 heures du matin, dans le cadre de l’opération « Porto », vaste rafle déclenchée par l’Abwehr contre le Réseau, il est arrêté à son domicile en raison de la mention de son nom sur un carnet de son chef de secteur tombé aux mains des Allemands. Il est interné dans les prisons de Caen puis de Fresnes à compter du 10 octobre 1941.
Déporté le 10 décembre en Allemagne afin d’y être jugé, il est interné dans les prisons de Düsseldorf jusqu’en avril 1942, d’Anrath jusqu’en mai 1942 et de Trèves en mai 1942 avant d’être transféré au camp de Hinzert jusqu’au mois d’août 1942. Les mauvais traitements qu’il subira le marqueront à vie.
Toutefois, faute de preuves formelles rassemblées par les autorités allemandes contre environ 75 membres du réseau « Hector », il est libéré ainsi que ses comparses le 15 août 1942 dans le cadre d’une mesure collective ; il peut donc regagner la France.
Après-guerre, il reprend l’entreprise familiale florissante installée rue du 11 novembre à Caen qui propose des pièces détachées de toutes marques et dispose de nombreuses succursales, à Argentan, Avranches, Cherbourg, Flers, Lisieux, Mayenne, Saint-Lô ou encore Neuville-Vire.
En 1958, il préside aux destinées du stade Malherbe de Caen.
Elu au Conseil municipal de Caen en 1971, réélu en mars 1977, il assure remarquablement les fonctions de maire adjoint en charge des Affaires sociales et du bureau d’aide sociale. En 1983, il est réélu dans les mêmes fonctions.
Membre de la Chambre de commerce et d’industrie, membre du Conseil régional, il appartient également au Conseil national des Forces françaises combattantes (FFC) dont il préside la section du Calvados pendant près de 20 ans.
Après le départ du Président Buot, il est élu à la présidence du Comité Présence du Gaullisme de Basse-Normandie.
En 1985, Louis Borderieux désire se retirer de la présidence du comité pour raisons de santé ; il est alors remplacé l’année suivante par Jacques Duchez.
Il décède le 12 février 1994 des suites d’une longue maladie à son domicile de Colombiers-sur-Seulles. Ses obsèques sont organisées le 15 février 1994 en l’église abbatiale Saint-Etienne de Caen en présence de très nombreuses autorités civiles et militaires et d’une véritable marée de porte-drapeaux d’organisations combattantes et patriotiques.
Louis Borderieux était Officier de la Légion d’Honneur et titulaire de la croix de guerre 1939-1945 ainsi que de nombreuses autres distinctions officielles.
Compte tenu de son action éminente au profit de la cité caennaise, la Mairie de Caen a décidé de lui consacrer une rue qui se situe dans le quartier de Beaulieu et qui croise d’ailleurs la rue Robert Kaskoreff, fils du propriétaire des pépinières de Caen et Compagnon de la Libération, qui fut notamment chef départemental de l’Organisation Civile et Militaire (OCM) et responsable du 3e Bureau pour la région M.
Gaulliste héroïque de la première heure durant la noire période de l’Occupation et gaulliste intransigeant des temps de paix, Louis Borderieux aura consacré toute sa vie à une certaine idée de la France et au développement de notre région.
Les Compagnons de Fidélité Gaulliste de Normandie lui rendent aujourd’hui hommage et saluent sa détermination à servir son cher pays, la France, et sa bonne ville de Caen.
Nous ne l’oublierons pas.
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