En 2016 et en avril 2021, notre comité a eu la douleur de perdre successivement Jacques Loiselet et son épouse Suzanne, deux gaullistes de la première heure.

 Combattant volontaire de la Résistance puis combattant de l’armée de la Libération au sein de la prestigieuse 2e Division blindée de Leclerc, Jacques Loiselet fit partie de ceux qui, peu nombreux, refusèrent la défaite et l’asservissement et s’engagèrent dans la lutte clandestine contre la plus implacable des idéologies.

 En dépit de son jeune âge, il entre dans la Résistance en juillet 1942 et suit les traces de son père, Elisée, libraire à Condé-sur-Noireau mais aussi responsable local de l’OCM (Organisation Civile et Militaire), lequel cache une partie des armes parachutées à destination de ce mouvement.

 Après avoir porté secours à deux aviateurs américains abattus au-dessus de la région avec l’Abbé Sébire, son père est interpellé à son domicile le 18 décembre 1943 suite à l’arrestation et à la torture du responsable du responsable du Bureau des opérations aériennes (BOA). Interné à Compiègne, il est déporté le 20 mars 1944 à Mauthausen et affecté au Kommando de Gusen où il décède le 26 janvier 1945.

 Le 16 septembre 1944, Jacques s’engage au sein du Régiment blindé de fusiliers-marins (RBFM) de la 2e DB à Cherbourg. Etant titulaire d’un baccalauréat Math Elem, il est destiné à rejoindre Toulon dans l’optique d’être ensuite affecté à l’Ecole des officiers à Casablanca.

 Cependant, son seul but étant de combattre l’ennemi et non de pendre du galon, il refuse avec détermination cette proposition d’affectation et rejoint illico le 2e Bataillon de renfort de la 2e DB à Maisons-Laffite ; il participe alors à la campagne de France puis à la campagne d’Allemagne. Au cours de cette dernière, informé de la déportation de son père, il essaie de retrouver sa trace mais en vain.

 Après le conflit en Europe, volontaire pour servir en Extrême-Orient avec le corps expéditionnaire formé par le Général Leclerc, sa candidature n’est pas retenue par l’administration militaire, eu égard à sa position de soutien de famille ; contre son gré,  il est donc démobilisé en 1946.

 Il entame alors une belle carrière dans l’administration de l’Equipement et sert notamment en Afrique avant de revenir s’installer à Caen où il termine sa carrière professionnelle.

 Engagé très tôt dans les associations combattantes et mémorielles, il est durant de longues années le dévoué secrétaire de l’Amicale des anciens de la 2e DB du Calvados et sera aussi plus tard le président de l’Amicale des Français Libres du Calvados, redonnant de l’allant à cette association.

 Compagnons fidèles de Fidélité Gaulliste, Jacques Loiselet et son épouse Suzanne, seront présents à tous les rendez-vous de la mémoire et de la reconnaissance.

 Ils resteront dans nos cœurs.

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Collection Evelyne Loiselet :

 

  • Jacques Loiselet à la Libération ;
  • Jacques et Suzanne Loiselet ;
  • Jacques Loiselet entre 2 anciens de la 2e DB, Ferdinand Lecouvey et Yvan Siboni
  • Jacques Loiselet, Rémy Douin et Janine Hardy
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