Dans le prolongement de la cérémonie marquant le 80e anniversaire du retour du Général de Gaulle organisée au pied de notre croix de Lorraine de Graye/Courseulles le matin du 14 juin 2024, le comité Fidélité Gaulliste de Normandie a répondu à l’invitation de Patrick Gomont, Maire de Bayeux et Michel Cours-Mach, Président de la section du Calvados de l’Association nationale des membres de l’Ordre national du Mérite, afin de participer à deux cérémonies successives organisées l’après-midi, place De Gaulle, dans un premier temps, à la borne commémorative du discours prononcé par le Général le 14 juin 1944 puis à la stèle du cinquantenaire de l’Ordre national du Mérite.

En dépit d’une pluie fine, une importante assistance s’était réunie place de Gaulle, devant l’Hôtel de la sous-préfecture de Bayeux, en présence des collégiens et lycéens de Bayeux engagés dans le rallye mémoriel « Sur les pas du Général de Gaulle dans le Bessin », organisé par le Trinôme académique et le comité Fidélité Gaulliste de Normandie. On pouvait aussi noter la participation remarquée d’un détachement à cheval de la Garde républicaine et la présence de véhicules militaires d’époque, dont la réplique exacte de la fameuse jeep « Alice » qui avait transporté le Général de Gaulle durant la journée historique du 14 juin 1944.

De nombreuses personnalités étaient par ailleurs présentes, parmi lesquelles M. Gérard Larcher, Président du Sénat, Mme Irène Mboukou Kimbatsa, Ministre des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire de la République du Congo, M. Antoine Broussy, Directeur de la Fondation Charles de Gaulle ainsi que l’importante délégation de sénateurs et anciens sénateurs, membres de l’Amicale gaulliste du Sénat, emmenée par M. Dominique de Legge, Sénateur d’Ille-et-Vilaine, Mme Elizabeth Webster, Consule des Etats-Unis d’Amérique, M. Patrick Sandevoir, Président de l’Association nationale des membres de l’Ordre national du Mérite et bien évidemment M. Adrien Allard, sous-préfet de Bayeux, qui avait ouvert pour l’occasion la sous-préfecture historique afin d’y accueillir dans ses jardins la cérémonie de remise d’ouvrages aux scolaires participants, à l’issue des deux manifestations commémoratives.

Dans son intervention, le Président Gérard Larcher a bien sûr évoqué le 14 juin 1944 à Bayeux et les moments qui ont précédé cette visite d’importance, en rappelant notamment une phrase de l’historien Jean Quellien : « Le sort de la France s’est joué à Bayeux » mais il s’est également attardé sur le discours institutionnel prononcé par le Général de Gaulle deux ans plus tard.

Voici un extrait de l’allocution du Président du Sénat prononcé à Bayeux le 14 juin 2024 :

« C’est à Bayeux que commence cette longue marche qui le mènera 12 plus tard au pouvoir et lui permettra de faire que la France renoue avec sa grandeur !

Ici, il voulut bâtir des institutions nouvelles. En posant deux principes : la séparation des pouvoirs et l’avènement d’un arbitrage national qui fasse valoir la continuité au milieu des combinaisons des partis. Cet arbitre sera le Président de la République dont l’élection au suffrage universel lui donne une légitimité incomparable.

Ici à Bayeux, le Général souhaite la création d’une deuxième Chambre qui corrigera l’éventuelle imprévisibilité de l’Assemblée nationale élue au suffrage universel et fera droit aux aspirations de la vie des collectivités locales. Le bicamérisme sera cet élément d’équilibre de la Cinquième République. Par sa composition, par son indépendance, le Sénat sera, et est le balancier stabilisateur de nos institutions. Il l’est tout particulièrement dans la situation politique chaotique que nous connaissons et pour les sénateurs c’est une responsabilité particulière aujourd’hui.

Au moment où notre pays est confronté à des défis de grande ampleur, toute réforme irréfléchie de nos institutions pourrait aboutir à leur déstabilisation.

Les institutions d’un pays sont d’abord ce que décident d’en faire les femmes et les hommes qui les incarnent.

L’esprit du Gaullisme, c’est la Résistance et le courage, c’est le refus du renoncement dans la fidélité à nos valeurs, c’est tout simplement l’amour de la France.

Oui, je crois à la Constitution de la Cinquième République ! C’est pourquoi, les discours de Bayeux demeurent plus actuels que jamais !

C’est cela aussi que nous commémorons en ce 80e anniversaire et c’est là que tout a commencé, ce 14 juin 1944.

Vive Bayeux.

Vive la République.

Vive la France. »  

Crédits photographiques : Claude Marchetti.

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